le 08/05/2024 à 15:56
Orgasme : comment l'intensifier
On le sait depuis un moment : un périnée tonique augmente les sensations, pour soi-même comme pour son partenaire. On entend surtout parler de ce muscle après un accouchement car il entoure le vagin, l’urètre et l’anus, et forme comme un hamac soutenant les organes de l’abdomen, d’où des risques d’incontinence lorsqu’il est relâché. Mais travailler son périnée permet aussi de mieux sentir l’intromission et aide notamment à découvrir l’orgasme vaginal. Les exercices de Kegel, base de la rééducation quand le périnée est affaibli, consistent en des contractions de ce muscle à pratiquer n’importe où incognito : assise au bureau, dans la file d’attente au supermarché, dans les transports en commun… Seule difficulté : localiser le bon muscle pour ne pas contracter les abdominaux ou les fessiers à la place. La meilleure « astuce » pour identifier le mouvement à exécuter : en allant faire pipi, arrêter le jet au milieu pendant un moment. Et reproduire ensuite la manœuvre dans d’autres contextes.
Jouer avec son périnée
Pas le temps ou nulle envie de se consacrer à cette gymnastique intime ? Grâce à certains accessoires, on peut travailler son périnée sans y penser. Assez peu connu, le cône vaginal s’introduit dans le vagin et nécessite ensuite des contractions réflexes pour le maintenir en place. On peut, par exemple, se procurer un kit avec quatre modèles plus ou moins lourds (un peu comme des haltères vaginaux !) sur le site perinee-intime.fr. A poids égal, le périnée va travailler davantage qu’avec les boules de geisha, car la forme allongée est plus difficile à retenir. Cependant, les boules de geisha peuvent développer davantage la sensibilité, grâce aux vibrations des petites billes qu’elles renferment. Il semble aussi que la danse du ventre améliore la volupté. Ses ondulations, contractions et déhanchements sollicitent les abdos et le plancher pelvien et apprennent à bouger les hanches librement. Si vous êtes tentée, n’hésitez pas à essayer.
L’art de le tenir en haleine
En vogue aux Etats-Unis, le « peaking » consiste à retarder l’explosion de l’orgasme pour monter encore plus haut. Une sorte de « slow sex » qui s’inspire des pratiques tantriques ; il incite à faire des détours, à emprunter en quelque sorte le chemin des écoliers pour mieux goûter le plaisir. Le principe : observer des paliers quand ça vient trop vite, histoire de maintenir l’excitation beaucoup plus longtemps au sommet, en un crescendo savamment contrôlé. Au lieu de « besogner » sans discontinuer et toujours sur le même rythme (ce qui peut aussi engourdir ou irriter !) le pénis, le clitoris ou le vagin, quand on sent que son partenaire commence à être très « chaud », on arrête ou on change la stimulation, de façon à ce que le niveau d’excitation redescende un peu. La vague orgasmique se retire alors, puis, lorsque l’on reprend, elle revient un peu plus forte à chaque fois, jusqu’au rush final qui emporte tout.
Une règle sympathique
Tout l’art subtil du « peaking » consiste à se mettre en harmonie avec son ou sa partenaire, de façon à savoir quand suspendre les manœuvres et quand les reprendre. Si l’on interrompt trop longtemps l’ascension, le désir risque de retomber trop bas pour obtenir le résultat escompté. Il faut donc vraiment être à l’écoute des réactions de l’amant(e) – gémissements, souffle qui s’accélère ou qui se calme, ondulations du bassin… – pour identifier quand alterner effleurements et pression, pause et reprise. Un « peaking » a peu de chance d’être efficace si on le considère comme une pure technique destinée à démontrer au monde entier comme nous sommes bon(ne)s au lit. Sa réussite implique de souhaiter réellement tenir son partenaire en haleine afin qu’il ressente un plaisir plus intense. Et, pour ce faire, de mettre tous nos sens et notre intuition en alerte, en accordant notre excitation sur la sienne. Deux corps au diapason, comme dans un tango… Un beau défi de couple !