le 30/09/2024 à 21:58
C'est ce lundi 30 septembre que s'ouvre le procès de Marine Le Pen et de 24 autres membres du Rassemblement national et de l'ancien Front national. Ils sont soupçonnés d'avoir détourné sept millions d'euros en payant les salariés du parti avec l'argent des contribuables européens. Marine Le Pen joue ici une partie de son avenir politique. Elle risque jusqu'à cinq ans d'inéligibilité et pourrait, en cas de condamnation, être empêchée de se présenter à la prochaine présidentielle.
Une épée de Damoclès peut en cacher une autre. La semaine dernière, Marine Le Pen a profité des premiers couacs du gouvernement Barnier pour lui rappeler qu'elle tenait son sort entre ses mains . La semaine qui débute va remémorer à « madame veto » que son propre destin aussi ne tient qu'à un fil qui lui échappe. C'est la faute de cette satanée Europe, dont le Parlement accuse le RN/FN et son ex-présidente d'avoir détourné 7 millions d'euros de 2004 à 2016 en rémunérant comme assistants à Bruxelles des employés du siège à Paris. De quoi sauver alors de la banqueroute un parti qui avait visiblement fini par trouver du bon aux institutions européennes.