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François Bayrou a débuté les consultations pour former son gouvernement, photo d'illustration. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Le nouveau Premier ministre, Francois Bayrou, doit maintenant constituer son gouvernement. Pour cela, il consulte autour de lui. Cela a commencé, samedi 14 décembre, avec au moins deux rendez-vous. C'est ce qui est indiqué à l'agenda de François Bayrou, mais il y a aussi des négociations en coulisses.
Samedi matin, Pierre Moscovici, l'ancien socialiste et actuel premier président de la Cour des comptes, est entré à Matignon. Ce n'est sans doute pas un hasard si le nouveau Premier ministre débute ses consultations avec lui : lors de la passation de pouvoirs, vendredi, François Bayrou a dit toute l'inquiétude qu'il avait au sujet du budget et du déficit de la France.
Le Premier ministre a aussi reçu, samedi matin, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et doit voir, à 18 heures, le président du Sénat, Gérard Larcher. François Bayrou va aussi passer des coups de fil tout le week-end, explique Matignon. Il va devoir parler aux chefs de partis et de groupes parlementaires même s'ils n'ont pas encore été contactés à ce stade. Le compte à rebours a commencé car dans une semaine, ce sera la trêve de Noël pour tout le monde.
"Un gouvernement de poids lourds"
Il est encore tôt pour dire à quoi va ressembler le nouveau gouvernement mais il y a déjà des noms qui circulent, de personnalités avec qui François Bayrou serait en contact. L'ancien ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin parle beaucoup, nous dit-on, avec le président de la République et le nouveau Premier ministre. Le LR Xavier Bertrand, épouvantail pour le Rassemblement national, aussi. Ainsi que Maud Bregeon, la porte-parole sortante du gouvernement et même l'ancien maire socialiste de Dijon, François Rebsamen.
Il se dit, dans l'équipe sortante, que François Bayrou aimerait en fait constituer "un gouvernement de poids lourds", avec des figures politiques donc.
Et puis il y a ceux qui font ouvertement campagne pour rester. Bruno Retailleau, notamment, le ministre de l'Intérieur sortant, qui a été vendredi soir le premier à être reçu à Matignon. Mais il est un épouvantail pour la gauche et notamment les écologistes qui conditionnent leur non-censure à son départ. Enfin quels ministres envoyer à Bercy ? Avec la dégradation de la note de la France par l'agence Moody's, Antoine Armand va sans doute jouer la carte de la stabilité pour rester ministre de l'Economie et des Finances.