Cartes Pokémon, émeraude… Il lance une immense chasse aux trésors avec 2 millions d’euros à la clé

Bitcoin, émeraude, cartes Pokémon rares… Jon Collins-Black, un américain qui a fait fortune en investissant dans les cryptomonnaies, a caché ces trésors dans cinq coffres qu’il a dissimulés à travers les États-Unis. L’investisseur estime que la valeur totale du butin pourrait atteindre 3 millions de dollars, c’est-à-dire plus de 2,8 millions d’euros.

C’est un rêve d’enfant pour Jon Collins-Black. Lui qui rêvait autrefois de trouver lui-même un trésor a décidé de cacher le sien et d’emmener les gens dans une chasse au trésor grandeur nature. Le musicien, devenu entrepreneur en Californie, a fait fortune en investissant dans les bitcoins. Depuis 2020, il organise ce projet. Pour cela, il a dû dénicher les objets qui allaient constituer le butin. La plupart des trésors, il les a acquis au cours de ventes aux enchères et auprès d’antiquaires. Parmi les objets phares figurent un bitcoin Casascius, le premier bitcoin physique jamais créé, une émeraude verte colombienne, des cartes Pokémon rares, comme la Shining Charizard de 2002, des antiquités provenant d’un naufrage, une couronne grecque en or ou encore un morceau de lune. Le média américain Business Insider assure avoir pu consulter les reçus des achats de Jon Collins-Black aux enchères.

Au total, il y en aurait pour deux à trois millions de dollars, selon le businessman (l’équivalent de plus de 1,9 million d’euros et de plus de 2,8 millions d’euros). L’estimation est approximative et basée sur le prix payé pour chacun des objets. Mais des éléments, comme le bitcoin ont des prix qui varient… D’ici cinq à dix ans, le prix d’un bitcoin pourrait atteindre 500 000 ou un million de dollars. Jon Collins-Black a expliqué au média Business Insider qu’il a été difficile de déterminer la taille idéale de ce projet, « il ne fallait pas qu’il soit trop gros. Je ne voulais pas que les gens deviennent trop fous ».

Un livre pour guider les chasseurs de trésor

Pour parvenir à mettre la main sur ce trésor, l’investisseur a publié un livre intitulé Il y a un trésor à l’intérieur. Ce dernier regroupe tous les indices nécessaires pour trouver les cinq coffres aux trésors : une grande boîte et quatre plus petites, cachées à travers les États-Unis. Le maître du jeu a parcouru plus de 160 kilomètres lors de ses voyages pour dissimuler les butins.

Jon Collins-Black a déclaré que pour trouver les pistes dans le texte, il faudrait une lecture attentive, mais aussi un esprit vif et ouvert. Il a aussi fait savoir qu’aucun des coffres n’avait été enterré ou placé sur un terrain privé, et qu’atteindre les boîtes ne nécessiterait pas de cascades dangereuses.

Les cinq coffres aux trésors sont également des boîtes à énigmes, mais les coffres contiennent des instructions sur la façon de les ouvrir afin que les gens n’aient pas à les détruire. Il est le seul à savoir où se trouvent les coffres, ce n’est donc pas la peine d’interroger ses proches, sa famille ou encore son éditeur. C’est un secret bien gardé. Bien que Collins-Black ait fait tout son possible pour cacher les boîtes, il ne veut pas que les mystères lui survivent. Dans huit ou dix ans, il pourrait révéler d’autres indices. « Je n’ai pas envie de disparaître pour toujours et de laisser subsister la légende des trésors de Jon Collins-Black, a-t-il déclaré. Je ne veux pas que cela perdure indéfiniment. »

En France, la Chouette d’or

Ce n’est pas la première fois qu’une chasse au trésor grandeur nature est organisée. En 2010, le collectionneur d’art Forrest Fenn a caché un coffre rempli d’or, de bijoux et d’autres objets de valeur dans les montagnes Rocheuses. Il a finalement été retrouvé, dix ans plus tard, en 2020. Plus récemment en France, c’est la Chouette d’or qui a été retrouvée au terme d’une chasse au trésor qui a duré trente et un ans. À la clé, un trésor d’une valeur de 150 000 euros, une Chouette en or dont la contremarque était enterrée depuis 1993, au moment de sa découverte. Selon les organisateurs du jeu, près de deux 100 000 joueurs ont participé à sa recherche sur trois générations.