Dans le Ier arrondissement par exemple, leur nombre a baissé de 66,7 %.
Face à l’essor des applications de paiement du stationnement, le nombre d’horodateurs à Paris se réduit considérablement. De quoi entraîner une possible disparition ? C’est en tout cas la tendance, même si ces «parcmètres» permettent à la Ville d’avoir d’importantes rentrées d’argent.
Le «parcmètre» est-il en voie d’extinction à Paris ? Il n’en reste que 3 700 contre quelque 12 000 machines il y a une quinzaine d’années, rapporte Le Parisien. Les élus de la droite parisienne craignent ainsi que les horodateurs ne disparaissent tout simplement. C’est en tout cas la tendance, ce que confirme Farida Kerboua, élue LR du XIXe et membre du groupe d’opposition fondé par Francis Szpiner. «Aujourd’hui, la dynamique de la Ville, c’est de tous les supprimer. Nous, nous disons : ‘Attention, la suppression n’est pas la solution’», explique-t-elle à nos confrères.
C’est dans le centre de la capitale que la disparition des horodateurs se révèle la plus rapide. Dans le Ier arrondissement par exemple, leur nombre a baissé de 66,7 % (29 en 2024 contre 87 en 2019). Au contraire, c’est dans le XVIe arrondissement que les horodateurs sont les plus nombreux (515). «Non seulement il faut réussir à les trouver ces foutus horodateurs mais en plus ça marche quand ça veut», confie Éric, habitant des Hauts-de-Seine, mais interrogé dans le XVe arrondissement de la capitale. «Les applis ? C’est pareil, ça fonctionne une fois sur deux», ajoute-t-il.
12 688 places de stationnement voitures supprimées depuis 2021
Cette réduction drastique du nombre d’horodateurs s’explique par la dématérialisation des tickets et l’adoption de la lecture automatisée des plaques d’immatriculation. «Aujourd’hui, 7 automobilistes sur 10 paient leur stationnement via leur smartphone», assure Farida Kerboua. Selon l’élue, il ne faut «pas perdre de vue les trois automobilistes sur dix restants, qui doivent pouvoir payer leur stationnement dans de bonnes conditions». Le groupe LR veut que la municipalité puisse «garantir l’égalité de tous les usagers devant le paiement du stationnement à Paris, sans obligation implicite de posséder un smartphone».
Cette érosion est aussi due à la politique de la Ville de Paris qui vise à considérablement réduire le nombre de voitures dans la capitale. Ainsi, les places de stationnement deviennent rares et les «parcmètres» également. Dans les rues de Paris, 12 688 places de stationnement voitures (gratuites, payantes rotatives, payantes mixtes) ont été supprimées depuis 2021. Toutefois, ces horodateurs permettent à la Ville d’avoir des rentrées d’argent importantes. «Les paiements via horodateurs représentent aujourd’hui encore 25 % de la totalité des paiements de stationnement», reconnaît-elle. De quoi entraîner leur survie ?