Mobilisations propalestiniennes: Sciences Po Lyon fermé jusqu'au 12/05

le 05/05/2024 à 19:20

L'entrée de Sciences Po Lyon est bloquée en soutien à Gaza, le 3 mai 2024. (JOEL PHILIPPON / MAXPPP)

Au lendemain de l'occupation d'un amphithéâtre, l'école lyonnaise a fait appel à la police pour évacuer les lieux, qui garderont portes closes la semaine prochaine.

Les forces de l'ordre ont délogé, vendredi 3 mai, des manifestants propalestiniens qui bloquaient le site de Sciences Po Lyon. "Au regard du contexte, la fermeture administrative de l'établissement est prolongée jusqu'au 12 mai", a ensuite annoncé la direction de l'institut, dont un amphithéâtre était bloqué depuis jeudi après-midi. A Saint-Etienne, la police est également intervenue pour évacuer une quinzaine d'étudiants qui bloquaient l'accès à un site universitaire, selon la présidence de l'université Jean-Monnet.

Une intervention policière à Sciences Po Paris. Selon un étudiant qui s'est exprimé auprès de la presse, "une cinquantaine d'étudiants étaient encore présents dans les locaux de la rue Saint-Guillaume", vendredi à la mi-journée, au moment où les forces de l'ordre sont entrées dans l'école, une semaine après une mobilisation émaillée de tensions à Sciences Po Paris. Au total, 91 personnes "ont été évacuées sans incident", a affirmé de son côté la préfecture de police de Paris.

Matignon défend les évacuations. "La fermeté est et restera totale", a fait savoir Matignon, alors que plusieurs établissements connaissent des situations similaires. "Certaines ont pu être réglées par le dialogue", mais "pour d'autres, des réquisitions par les présidents d'université ont été faites et les forces de l'ordre sont intervenues immédiatement. Cette fermeté paie : 23 sites perturbés ont été évacués hier", selon cette source. A Sciences Po Paris, le Premier ministre Gabriel Attal a "demandé l'intervention dès la réquisition de l'administrateur provisoire".

Une manifestation organisée à Paris. Un rassemblement estudiantin de soutien à Gaza s'est déroulé, place du Panthéon à Paris, à l'appel de l'Unef, de l'Union étudiante, des Jeunes insoumis, des jeunes écologistes, de génération.s ou encore du NPA Jeunes révolutionnaires. Quelque 200 personnes se sont réunies, a constaté franceinfo sur place.