Les restos du cœur ont 40 ans, un documentaire ce soir sur France 2

le 19/11/2024 à 12:27

L’initiative solidaire créée par Coluche il y a presque 40 ans accueille chaque année de plus en plus de bénéficiaires. Dans un documentaire inédit, France 2 retrace la naissance de ce projet et dresse le portrait des hommes et des femmes qui sortent la tête de l’eau grâce aux Restos du cœur, une association en danger.

L’annonce avait fait grand bruit l’an dernier. Pour la première fois depuis sa création, les Restos du cœur avaient dû refuser des bénéficiaires et craignaient de fermer dans les trois prochaines années. Si l’association semble en sursis pour le moment, les difficultés s’accumulent pour les bénévoles qui doivent faire face à une précarisation grandissante du pays.

Dans un documentaire de 90 minutes, France 2 retrace la naissance des Restaurants du cœur, en 1985, grâce à un Coluche plus motivé que jamais pour aider les autres. « Je ne suis pas un nouveau riche, je suis un ancien pauvre », déclarait-il face aux politiciens qu’il alpaguait en direct à la télévision, avant de leur demander de baisser la TVA sur les produits de première nécessité ou bien de défiscaliser les dons aux associations.

Une précarité grandissante en France

Le documentaire retrace au passage la naissance des Enfoirés, à travers le témoignage des premiers artistes engagés : Nathalie Baye, Michel Platini et surtout, Jean-Jacques Goldman qui signera l’hymne devenu culte des Restos. Surtout, le film met un visage sur ces hommes et ces femmes aidés par l’association : des parents au chômage, des étudiants précaires, des retraités isolés… Et fait voler les clichés sur les supposés profiteurs d’aides sociales.

Le film sert aussi de cri d’alerte face au nombre grandissant d’enfants qui se présentent aux collectes. Les bébés de 0 à 3 ans représentent désormais 126 000 bénéficiaires des Restos, soit 10 % des personnes accueillies par l’association. Plus que jamais, il semble urgent d’aider les Restos à continuer d’aider les autres.

Le documentaire sera suivi, à 22 h 40, de la rediffusion d’un autre documentaire, Le début de la faim, tourné dans une épicerie sociale et solidaire de Poitiers où les clients ont pour point commun un reste à vivre de moins de 7 € quotidiens.