le 06/05/2024 à 13:25

Et si la masturbation était la clé du bonheur ? Selon une enquête, il existe un rythme idéal pour se masturber afin d'être heureux. Découvrez lequel.
La masturbation est une pratique qui possède de nombreux bienfaits. Outre le fait de nous donner du plaisir (en particulier pour les femmes, qui ont plus de mal à jouir lors de rapports sexuels dans le cadre d'un couple hétéro), elle détend, aide à mieux dormir, et à mieux appréhender son corps et son plaisir. Elle suscite toutefois de nombreuses questions, notamment concernant la fréquence « idéale ». Alors, combien de fois peut-on se masturber par jour ou par semaine ? L’éclairage de Céline Vendé, sexologue.
La masturbation, une activité intime pour se découvrir
Savez-vous ce qu'il se passe dans votre corps quand vous vous masturbez ? Le fait de se toucher, de prendre du plaisir et encore plus d'arriver à l’orgasme libère tout un cocktail d'hormones dans l'organisme :
la dopamine, hormone du plaisir immédiat qui provoque un sentiment de satisfaction ;
l'ocytocine, aussi appelée hormone du bonheur, qui déclenche une sensation de bien-être, réduit le stress et facilite le sommeil ;
la sérotonine, également surnommée hormone du bonheur, qui permet notamment de réguler son humeur et de lutter contre l'anxiété.
Bref, c'est le cocktail parfait pour être heureux·se, responsable des nombreux bienfaits de la masturbation pour mieux dormir, être moins stressé ou encore lutter contre l'anxiété. Ajoutez à ça le plaisir absolu d'un orgasme, et vous aurez devant vous une longue liste de bonnes raisons de se masturber. « On a une meilleure connaissance de son corps érogène, on peut aussi améliorer les expériences sexuelles qu’on peut partager avec des partenaires donc une meilleure satisfaction sexuelle », souligne Céline Vendé. « En se masturbant, on a une exploration plus sécuritaire de la sexualité en connaissant bien son corps et c’est quelque chose qu’on pourra transmettre à ses partenaires également », ajoute-t-elle.
Quelle est la fréquence recommandée pour la masturbation ?
Y a-t-il un rythme idéal à adopter pour bénéficier pleinement des bienfaits de cette pratique ? Eh bien, la réponse est non. A chacun son rythme dans le plaisir et la masturbation ! Au même titre qu'il n'y a pas de nombre de rapports sexuels idéal pour être heureux et épanoui, il n'y a pas d'obligation au niveau de la masturbation. « C’est très variable d’une personne à l’autre et influencé par de nombreux facteurs qui sont personnels, situationnels, culturels ou relationnels. La bonne fréquence c’est celle qui nous correspond. C’est une variabilité individuelle, c’est-à-dire que certains vont se masturber plusieurs fois par semaines, d’autres moins fréquemment. Et au cours d’une vie, la fréquence de la masturbation va changer également. Rien n’est figé », développe Céline Vendé.
Toutefois, l'enquête Amorelie Sex Report 2022 menée par la marque Amorelie démontre que les hommes et les femmes n'ont pas le même rythme de masturbation. Ces messieurs se font du bien environ tous les trois jours, contre une fois tous les huit jours pour les femmes. Alors, à vous de trouver le rythme qui vous convient, sans vous mettre la pression, ce qui serait contre-productif. Et rappelez-vous, en matière de sexe, il n'y a jamais d'obligation : en solo ou en couple, rien ne doit vous forcer à avoir une activité sexuelle, quelle qu'elle soit.
Peut-on « trop » se masturber ?
Ce n’est pas la fréquence de la masturbation qui doit inquiéter, mais son retentissement. « Tout dépend pourquoi on le fait aussi. Est-ce qu’on recherche une exploration érogène de son corps ? Une décharge sexuelle ? Est-ce qu’on le fait pour les bienfaits cités ? », interroge la sexologue Céline Vendé. « Si on se masturbe plusieurs fois par jour tous les jours, on peut se poser la question comme n’importe quelle autre pratique qui pourrait être addictive : si je ne peux pas, qu’est-ce qui se passe ? », précise-t-elle.
Plutôt que de vous demander combien de fois vous devriez vous masturber chaque jour chaque semaine, l’experte conseille de réfléchir à l'impact de la masturbation sur le bien-être et les activités quotidiennes.