Covid-19: où en est-on dans la course au vaccin ?

le 17/09/2020

 

 

Quatre pays européens, dont la France, ont fait une pré-commande de vaccins à Oxford et AstraZeneca, premiers dans la course au vaccin fin juin 2020.

 

La fabrication d'un vaccin nécessite plusieurs phases de recherches et de tests. Ainsi, son développement peut durer plus de dix ans. Néanmoins, en contexte de pandémie, celui du Covid-19 pourrait être bien plus rapide.

A la date du 16 septembre, neuf vaccins sont à la phase III de la fabrication, qui consiste à étendre les essais à des groupes de plusieurs milliers d'individus pour collecter des données cruciales afin d'obtenir l'autorisation de mise sur le marché, selon Statista qui s'appuie sur les données du site d'informations sur le développement des vaccins pour le Covid-19, covidvax.

Parmi les laboratoires concernés, l'on retrouve la société britannico-suédoise AstraZeneca, qui coopère avec l'université d'Oxford, qui avait été contrainte de mettre ses essais en pause à cause d'une réaction négative inexpliquée. Aux Etats-Unis, deux études sont en cours, après avoir recruté 30.000 participants chacune. La France, avec Sanofi qui s'est allié au géant britannique GSK, n'est pas en reste non plus. 

Si la phase III est validée, toutes les informations recueillies lors des tests et de l'étude du candidat-vaccin seront ensuite déposées auprès des autorités réglementaires, indique covidvax. Après l'approbation de celles-ci, le vaccin pourrait enfin être commercialisé.

En cas de résultats particulièrement positifs, un conseil indépendant pourrait accepter de mettre sur le marché les vaccins avant la fin totale des essais, au nom de l'urgence. Dans ce contexte, Donald Trump a expliqué le 15 septembre espérer le vaccin avant la fin du mois d'octobre. La Russie, qui avait assuré avoir mis au point un vaccin, a vendu 100 millions de doses à l'Inde. Cependant, certains scientifiques estiment que les résultats pourraient avoir été manipulés. 

MÉFIANCE FACE AU VACCIN

L'OMS, de son côté, semble moins optimiste. En effet, malgré les avancées significatives de plusieurs laboratoires, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré le 4 septembre ne pas attendre une vaccination généralisée avant la mi-2021. Le but est d'avoir des vaccins qui sont suffisamment sûrs, et «ayant une efficacité d'au moins 50%, de préférence supérieure», a déclaré Soumy Swaminathan, scientifique en chef à l'OMS. 

À noter que malgré l'intérêt pour l'arrivée d'un vaccin, la frange de la population qui se méfient de ce traitement est particulièrement importante. En juillet dernier, un sondage estimait qu'un Français sur trois refuserait de se faire vacciner contre le Covid-19. Un chiffre qui monte à 54% chez les Américains d'après un sondage du 10 septembre dernier. 

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