le 10/11/2024 à 22:05

Les débris d'une frappe dans la banlieue de Beyrouth, au Liban, le 7 novembre 2024. (FADEL ITANI / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)
Israël, en guerre ouverte depuis le 23 septembre contre le Hezbollah, a intensifié ses frappes ces derniers jours contre les bastions du mouvement islamiste libanais, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth et le sud du Liban.
Ce qu'il faut savoir
Le bilan s'alourdit encore. Au moins 38 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes au Liban, a annoncé le ministre de la Santé libanais. Parmi elles, 23 personnes sont mortes dans un raid ayant visé une localité au nord de Beyrouth, "dont sept enfants et six blessés", selon le ministère, qui ajoute en prévision d'une probable hausse de ce bilan, que des "restes humains" ont été retirés des décombres d'une maison. Celle-ci a été frappée peu après l'arrivée d'un membre du Hezbollah venu rendre visite à des déplacés sur place, selon une source de sécurité à l'AFP.
Par ailleurs, au moins 12 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes sur la région de Baalbeck, dans l'est du Liban, ainsi que trois secouristes affiliés au Hezbollah, tués dans une frappe israélienne sur leur centre dans la localité de Adloun, dans le sud du Pays, toujours selon le ministère.
Nétanyahou reconnaît avoir donné son feu vert à l'attaque des bipeurs. Lors du Conseil des ministres hebdomadaire, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a déclaré avoir autorisé l'opération du 17 septembre, lors de laquelle des bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah libanais ont explosé quasiment simultanément, a déclaré son porte-parole, Omer Dostri. Après l'explosion, le lendemain, de talkie-walkie appartenant également au groupe chiite pro-Iran, le ministère de la Santé libanais avait annoncé un bilan de 39 morts et environ 3 000 blessés.
Deux frappes israéliennes font au moins 30 morts dans la bande de Gaza. La Défense civile palestinienne à Gaza a annoncé la mort de 30 personnes, dont 13 enfants, tuées dans deux frappes aériennes israéliennes sur deux maisons distinctes dans la bande de Gaza. Une première frappe a fait "au moins" 25 morts, "dont 13 enfants", dans une maison familiale à Jabalia, dans le nord de Gaza, et "plus de 30 blessés" tôt dans la matinée, a indiqué la Défense civile. Les secours palestiniens ont aussi fait état d'une autre frappe israélienne sur une maison du quartier al-Sabra à Gaza-ville, qui a fait cinq morts et des disparus. "Un certain nombre de civils sont toujours sous les décombres", ont-ils précisé.
Au moins sept personnes tuées dans une frappe israélienne en Syrie. "Une frappe israélienne a fait au moins sept morts et 14 blessés, dont des femmes et des enfants [dans le secteur de] Sayyeda Zeinab", au sud de Damas, a déclaré à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. L'agence de presse officielle syrienne Sana a quant à elle annoncé la mort de "sept civils, dont des enfants et des femmes" ainsi qu'une vingtaine de blessés lors de cette frappe sur "un immeuble résidentielle". Ce secteur de Sayyeda Zeinab, au sud de la capitale syrienne, abrite un important sanctuaire chiite défendu par des groupes pro-iraniens, dont le Hezbollah.
La famine menace. Un rapport de l'ONU a alerté samedi sur le risque de famine dans le nord de la bande de Gaza, dans un contexte d'intensification des opérations de l'armée israélienne et d'un arrêt quasi total de l'aide alimentaire. "Les seuils de famine ont peut-être déjà été franchis ou le seront dans un avenir proche", estime ce rapport.