Face à l'absence de proposition de mariage, certains envisagent un ultimatum. Pourtant, cette méthode peut fragiliser la relation. Découvrez pourquoi il vaut mieux éviter cette approche et privilégier une communication ouverte.
Lorsque vous vous sentez prêt à vous marier, mais que votre partenaire ne partage pas la même idée, la frustration peut rapidement prendre le dessus. Si vous avez tenté quelques indices subtils, parlé de couples qui se fiancent autour de vous ou évoqué directement des projets de mariage, il se peut que votre patience atteigne ses limites. Vous envisagez alors un dernier recours, celui de l’ultimatum. Mais cette approche, bien que tentante, est-elle réellement efficace ? Les experts s'accordent à dire que les ultimatums de mariage, loin d'être une solution, peuvent avoir des effets dévastateurs sur la relation.
Quels sont les risques d’un ultimatum de mariage ?
À première vue, donner un ultimatum peut sembler être un moyen de mettre les choses au clair et d’obtenir une réponse nette. Pourtant, selon la psychologue Molly Burrets, une telle démarche révèle souvent une réalité plus complexe : « Si vous vous sentez obligé de donner un ultimatum, vous avez déjà votre réponse ». Cela signifie que si votre partenaire n'a pas encore agi, c'est alors probablement qu'il n'est pas prêt ou qu'il n'a pas le même vision de l'avenir.
Un ultimatum peut aussi nuire à la dynamique du couple. Bien que sur le moment, celui-ci semble justifié, il peut rapidement devenir une forme de manipulation. Surtout dans le cas où vous lui dites "épouse-moi ou on se sépare". Vous allez ainsi imposer une pression qui ne repose alors pas sur la véritable volonté de l'engagement, mais sur la peur de perdre l'autre. Cette approche crée une relation de contrôle, où la décision de s'engager est motivée par la crainte plutôt que par un véritable désir de construire un futur commun.
D'autant plus que ce type de pression peut générer des ressentiments, même si le partenaire accepte l'ultimatum. Bien qu'il puisse accepter sous la contrainte, ce n’est pas le genre d'engagement sincère qui mène à une relation épanouie. Pire encore, il se peut que le partenaire se sente poussé dans une décision importante qu’il n’est pas prêt à prendre, ce qui risque de créer des tensions durables.
Comment aborder la question du mariage de manière plus saine ?
Au lieu de poser un ultimatum, il est préférable d’adopter une approche basée sur la communication ouverte et respectueuse. Il n'y a rien de mal à exprimer son désir de s’engager, mais cela doit se faire de manière calme et honnête, sans pression excessive. Le Dr Burrets recommande de parler de ses priorités de façon claire, tout en invitant l'autre à partager son propre point de vue. Par exemple, au lieu de dire « Si tu ne me demandes pas en mariage dans un an, c’est fini », on pourrait dire : « J’ai toujours imaginé me marier avant mes 30 ans, et j’aimerais savoir comment tu vois l’avenir de notre relation ». Cette approche permet à votre partenaire de s’exprimer librement, sans se sentir pris en otage.
Cette conversation peut également offrir une clarté nécessaire. Votre partenaire pourrait vous rassurer en expliquant qu'il attend simplement le bon moment pour faire sa demande, ou il pourrait vous faire part de ses propres attentes, qui ne correspondent peut-être pas aux vôtres. Si malgré la discussion, il continue à éviter le sujet ou ne répond pas clairement, cela pourrait être un signe qu’il n’est pas sur la même longueur d’onde. Il est alors essentiel de réfléchir à l’avenir de votre relation.
Il est crucial de comprendre que vouloir un engagement n’est pas un défaut. Si vous ressentez qu’il est temps pour vous de passer à une étape importante de votre vie, il n’y a rien de mal à le dire. Cependant, le Dr Burrets met en garde contre l’idée de forcer quelqu’un à s’engager simplement pour éviter de perdre du temps. Un engagement véritable doit être basé sur un désir partagé, et non sur la peur de perdre l’autre.