Mpox: «Pas question de promouvoir une vaccination à grande échelle»

le 04/09/2024 à 10:13

La Haute Autorité de santé recommande un rappel vaccinal pour les personnes les plus à risque.

© AntonioDiaz/Adobe Stock - La Haute Autorité de santé recommande un rappel vaccinal pour les personnes les plus à risque.

Devrons-nous tous nous faire vacciner contre la maladie mpox (anciennement appelée «variole du singe») ? Alors qu’un nouveau clade (ou variant) du virus, appelé Ib, est apparu en Afrique, la Haute Autorité de santé (HAS) a publié, lundi 2 septembre, de nouvelles recommandations vaccinales, comme le rapporte Le Parisien. Depuis l’épidémie mondiale en 2022, seules les personnes considérées comme les plus à risque étaient incitées à se faire vacciner. Il s’agit des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et rapportant des partenaires sexuels multiples, les personnes trans, les travailleurs du sexe et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

À l’époque, le clade II du virus se transmettait en effet principalement par voie sexuelle, et la grande majorité des personnes infectées étaient des hommes homosexuels ou bisexuels. Aujourd’hui, le clade Ib se transmettant également surtout lors de rapports sexuels, la HAS «considère que les cibles de cette vaccination restent inchangées depuis ses précédentes recommandations». Les catégories de personnes à qui deux doses de vaccin sont recommandées restent donc les mêmes.

Rappel vaccinal pour les personnes à risque

«Il n’est pas question à ce stade de promouvoir une vaccination à grande échelle, car on pense suivre la même trajectoire qu’il y a deux ans», plaidait l’infectiologue Karine Lacombe dans les colonnes du Parisien, en espérant que l’épidémie finisse par disparaître grâce à «l’isolement des patients et la vaccination des personnes exposées».

En outre, la Haute Autorité de santé incite les personnes à risque à se faire vacciner une dose de rappel. «En l’absence de seuil de protection établi, des incertitudes demeurent sur la durée de protection induite par le vaccin», explique-t-elle. Or, les données disponibles «suggèrent qu’une dose de rappel est associée à une persistance plus longue des anticorps qu’après une simple primovaccination». Par ailleurs, la HAS souhaite que les personnes ayant eu un contact à risque et celles immunodéprimées «ayant eu un contact étroit avec une personne contact à risque» soient également éligibles.

Date de dernière mise à jour : 04/09/2024

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