le 28/09/2024 à 22:33

L'Alfa Romeo Junior est attendu au tournant, par le constructeur qui compte s'appuyer sur lui pour rebooster ses ventes, mais aussi par la communauté alfiste, qui doit accepter l'entrée de sa marque fétiche dans une nouvelle ère.
L’Alfa Romeo Junior est enfin là, après sa présentation officielle à Milan en avril dernier. Dire que ce véhicule est important pour le Biscione relève de l’euphémisme, car sa carrière commerciale sera décisive pour l’avenir de la marque. Le binôme Giulia / Stelvio actuel, qui arrive en fin de vie après 8 et 7 ans de carrière, n’assure désormais que des ventes anecdotiques (surtout en France où le malus fracasse les blocs essence) en attente d’un remplacement respectivement prévu en 2025 pour le SUV et 2026 pour la berline. Le Tonale, arrivé salutairement en 2022, est un demi-succès et ses ventes se tassent un peu, en attente d’une mise à jour (révélée au prochain Mondial).
Le Junior a donc pour mission de doper les ventes par « la base », en permettant un retour de la marque sur le segment B, afin de capter à la fois une nouvelle clientèle, plus jeune et féminine, tout en essayant de récupérer la clientèle Mito-Giulietta qui est parfois partie voir ailleurs, faute de renouvellement des deux berlines par FCA. Dans sa communication, Alfa Romeo ne parle d’ailleurs jamais vraiment de crossover et encore moins de SUV, jouant plutôt sur la notion d’une compacte, qui serait au croisement du segment B et du segment C. C’est aussi un véhicule-jalon dans l’histoire du Biscione, puisqu’il s‘agit de son premier produit « Stellantis », de son premier crossover (pardon, c’est une compacte ?) et de son premier modèle à version 100% électrique. Le Junior est également disponible dans une version Ibrida, laquelle disposera début 2025 d’une version Q4 qui titille notre curiosité.
Pour l’instant, nous avons pris le volant des deux versions 100% électriques : l’Elettrica 156CV et la sportive, le Veloce 280CV. Pour la première citée, c’est entre Gemenos et le massif de la Sainte-Baume, à quelques encablures de Marseille, que le roulage s’est effectué, tandis que pour le Veloce, c’est sur la piste du « Driving Center », attenante au circuit Paul Ricard, que nous avons pu tester les qualités dynamiques du crossover italien. Nous y reviendrons dans un autre article.