Migrants: le campement de Stalingrad à Paris fait honte au pays

le 31/10/2016 à 11:23

 

Le campement de migrants du quartier Stalingrad à Paris doit être évacué en fin de semaine. Entre 2 000 et 3 000 y ont trouvé refuge. Une situation qui "fait honte au pays", a estimé lundi sur franceinfo Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris.

Des tentes sous le métro près de la place Stalingrad, le 26 octobre 2016 à Paris.
Des tentes sous le métro près de la place Stalingrad, le 26 octobre 2016 à Paris.

 

Le campement de migrants du quartier Stalingrad, dans le nord-est de Paris (19e arrondissement) doit être évacué d'ici la fin de semaine. Une promesse du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, alors qu'une opération de contrôle s'est tenue sous tension lundi 31 octobre au matin. "Il y a entre 2 000 et 3 000 personnes dans ce campement" qui "fait honte au pays", a estimé lundi 31 octobre sur franceinfo Ian Brossat, adjoint PCF à la maire de Paris en charge du logement et de l'hébergement.

franceinfo : Comment l'évacuation va-t-elle être organisée ?

Ian Brossat : Ce sera la troisième (évacuation) sur le site de Stalingrad. À chaque fois, l'État fonctionne de la même manière, en trouvant des places d'hébergement un peu partout en France. Nous souhaitons sortir de cette spirale infernale (...) et c'est le sens du centre humanitaire qui ouvrira bientôt porte de la Chapelle, à Paris. Il devra accueillir les 70 à 80 réfugiés qui arrivent à Paris chaque jour. Mais cela ne peut se faire qu'en ayant réglé au préalable la question de Stalingrad.

Combien de personnes vivent dans ce campement ?

Il y a quelques jours, on nous parlait de 2 000 personnes. À présent, j'entends qu'ils sont 3 000. C'est un campement très important. Et la situation est devenue insupportable, elle fait honte à notre pays. Voir des gens qui sont dans la rue, dans des camps de fortune, dans la sixième puissance économique du monde, ça n'est évidemment pas acceptable.

Ces migrants viennent-ils en partie de la "jungle" de Calais ?

C'est difficile à dire. Mais en fait, ça nous est égal. Force est de constater qu'ils sont là. Que l'État a en quelque sorte atteint le point de rupture pour intervenir. Il est maintenant grand temps que cette opération de mise à l'abri se fasse. La situation est insupportable pour les réfugiés et pour les habitants. Je suis heureux qu'enfin le gouvernement prenne la mesure du phénomène.

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