FLASH INFO: Une fusillade dans une mosquée au Québec

le 31/01/2017 à 6:41

 

Cette nuit, deux hommes ont tiré sur des fidèles qui étaient rassemblés pour la prière au Centre culturel islamique de Québec (Canada), faisant six morts et huit blessés. Deux personnes ont été arrêtées. Les autorités privilégient l'acte terroriste.

Des policiers patrouillent près de la mosquée, à Québec (Canada), où a eu lieu la fusillade dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 janvier 2017.  
Des policiers patrouillent près de la mosquée, à Québec (Canada), où a eu lieu la fusillade dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 janvier 2017.

 

Une fusillade a fait six morts et huit blessés au Centre culturel islamique de Québec (Canada), dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 janvier. Deux hommes armés ont ouvert le feu sur des fidèles rassemblés pour la prière du soir. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a condamné un "attentat terroriste dirigé contre des musulmans". Franceinfo vous résume ce que l'on sait.

Où a eu lieu la fusillade ?

Il est environ 19h30 heure locale (1h30 heure française), la prière du soir est sur le point de se terminer à la mosquée de Sainte-Foy, à Québec. Plusieurs dizaines de personnes sont présentes. Des hommes, des femmes, mais aussi "plusieurs enfants", rapporte La Presse. Deux hommes armés entrent alors dans l'établissement, le visage masqué, et ouvrent le feu sur les fidèles. 

Un témoin a raconté à Radio Canada que les deux tireurs semblaient "avoir un accent bien québécois". "Un a commencé à tirer. Dès qu’il a ouvert le feu, il a crié : 'Allahou akbar !' ('Dieu est grand !') Les balles ont atteint des personnes qui priaient. Des personnes qui priaient ont perdu leur vie. Moi-même, la balle a passé au-dessus de ma tête. On s’est jetés par terre directement. Plusieurs personnes qui priaient sont sorties de leur prière et se sont jetées par terre", a-t-il ajouté.

Combien y a-t-il de victimes ?

Selon la porte-parole de la sûreté du Québec, six personnes "âgées de 35 à 70 ans" ont été tuées dans la fusillade, et huit autres ont été blessées.  Les six personnes tuées étaient toutes des Canadiens binationaux, a indiqué précisé le vice-président du Centre culturel islamique de Québec, Mohamed Labidi. Un Marocain, deux Algériens, un Tunisien et deux Guinéens ont été abattus. Par ailleurs, 39 personnes se trouvant à l’intérieur du Centre culturel islamique de Québec sont sorties indemnes de la fusillade.

Y a-t-il eu des arrestations ?

Une opération policière a aussitôt été déclenchée dans les alentours. Deux suspects ont rapidement été arrêtés. Un des deux auteurs présumés de la fusillade a appelé la police pour se rendre, a indiqué lundi Denis Turcotte, inspecteur de la police de Québec.

Les médias locaux ont identifiés les suspects qui se nommeraient Alexandre Bissonnette et Mohamed Khadir. Ce dernier serait d'origine marocaine. La police n'a pas voulu confirmer les identités, mentionnant seulement leur nationalité canadienne. Vers 20h10 le second suspect a appelé le même numéro d'urgence "pour parler de son geste", a expliqué Denis Turcotte.

"Il a dit qu'il était impliqué dans l'incident", a expliqué Martin Plante, officier de la Gendarmerie du Canada (police fédérale). La police n'a pas précisé si le jeune homme, âgé entre 25 et 30 ans, regrettait son geste ou en donnait les motivations.

Plus tard dans la journée, la police a annoncé qu'un seul des deux jeunes hommes interpellés était "considéré comme suspect", le second étant entendu "comme témoin".

Est-ce un acte terroriste ?

Cela fait peu de doute, à en croire Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, qui a condamné un "attentat terroriste dirigé contre des musulmans". La police aussi traite la fusillade "comme un attentat terroriste", selon La Presse

Selon Radio Canada, la mosquée avait déjà été la cible de menaces l'été dernier. "Une tête de porc avait été déposée devant les portes du centre culturel durant le ramadan." Trois semaines plus tard, "une lettre islamophobe intitulée "Qu'est-ce qui est le plus grave : une tête de porc ou un génocide" avait été distribuée dans les environs.

L'attaque n'était toutefois pas revendiquée. La police évoque davantage la piste du "loup solitaire"

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