Cyclone Chido à Mayotte : un nouveau bilan officiel provisoire fait état de 35 morts

Une femme et un enfant dans le quartier de Kawani à Mamouzou, le 20 décembre 2024 après le passage du cyclone Chido. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

D'après un décompte provisoire du ministère de l'Intérieur vendredi, la catastrophe a également fait, à ce stade, 67 blessés graves et 2 432 blessés légers.

Ce qu'il faut savoir

Le difficile décompte des victimes se poursuit, six jours après le passage du cyclone Chido à Mayotte. Selon un nouveau bilan provisoire, communiqué vendredi 20 décembre par le ministère de l'Intérieur, 35 personnes sont mortes, 67 sont grièvement blessées et 2 432 légèrement blessées. "Le nombre de morts n'est pas en adéquation avec la réalité des 100 000 personnes qui vivent dans un habitat précaire", met toutefois en garde Beauvau, alors qu'une "mission de recherche des morts" se poursuit. Suivez notre direct.

 Rétablir l'électricité "va prendre bien plus que quelques jours". Antoine Jourdain, directeur d'EDF Systèmes énergétiques insulaires, affirme vendredi sur franceinfo qu'"il faudra un travail de fourmi pour tout rétablir progressivement". EDF a fait un appel aux volontaires et tente, en attendant, de proposer des solutions temporaires en faisant venir des groupes électrogènes depuis La Réunion. "Cela prend quatre ou cinq jours de bateau, donc les délais sont assez longs. A très court terme, les choses sont encore assez complexes sur place", détaille-t-il. En revanche, "les deux centrales de production ont été très peu touchées", "les lignages très haute tension fonctionnent aussi" et "80% du réseau moyenne tension, qui est sous-terrain, a été très peu endommagé".

Emmanuel Macron a dormi à Mayotte. Initialement attendu pour quelques heures jeudi, le chef de l'Etat a prolongé sa visite. "J'ai décidé de dormir ici parce que je considérais que, compte tenu de ce que vit la population", repartir le jour même aurait pu "installer l'idée qu'on vient, on regarde, on s'en va", a-t-il expliqué dans la soirée de jeudi. "C'est une marque de respect, de considération", a-t-il assuré. Vendredi, il s'est rendu à Tsingoni, dans l'ouest de Grande-Terre, une des localités plus isolées où les secours, l'eau potable, l'électricité et la distribution de vivres prennent plus de temps à arriver. Puis, il a présidé une réunion de la cellule interministérielle de crise, avant de repartir à la mi-journée pour Djibouti, où il doit partager le traditionnel repas de Noël avec les troupes françaises. 

Un échange tendu avec des sinistrés. "Macron démission !", "tu racontes des salades", "de l'eau, de l'eau, de l'eau", ont lancé des jeunes et des mères de famille jeudi soir au président de la République. N'arrivant pas à détailler les mesures égrenées au fil de la journée, Emmanuel Macron a fini par lâcher : "C'est pas moi le cyclone ! Je ne suis pas responsable !"

Une "loi spéciale" pour Mayotte. "Mettre fin" aux bidonvilles et "supprimer" ces habitats "indignes" et "dangereux", c'est l'un des objectifs de la "loi spéciale" promise par le chef de l'Etat pour "rebâtir" Mayotte. Il s'agit de "déroger aux règles", raccourcir les délais et faciliter la construction, à l'instar de ce qui a été fait pour organiser les Jeux olympiques et restaurer Notre-Dame de Paris en cinq ans après l'incendie de 2019.

Un gendarme envoyé en renfort est mort après un "malaise". Le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, rend hommage dans un communiqué au capitaine de gendarmerie Florian Monnier, 50 ans, mort après un "malaise" lors d'une mission de rétablissement des réseaux de communication en bordure de Mamoudzou. Le ministre fait part de "ses plus sincères condoléances" aux proches du gendarme, envoyé en renfort dans le département depuis mercredi.