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Ce que l'on sait de la menace terroriste qui plane sur Bruxelles

le 22/11/15 à 21:19

 

Quadrillée par les forces de l'ordre, la capitale belge vit sous la menace "imminente" d'un attentat. Des terroristes armés sont recherchés.

Des militaires postés devant le cabinet du Premier ministre belge à Bruxelles (Belgique), le 22 novembre 2015.
Des militaires postés devant le cabinet du Premier ministre belge à Bruxelles (Belgique), le 22 novembre 2015.

 

Depuis samedi, Bruxelles ressemble à une ville fantôme. La capitale belge restera en proie à l'inquiétude lundi 23 novembre, puisque le Premier ministre Charles Michel a annoncé que les stations de métros et les écoles resteront fermés. alors que militaires et forces de l'ordre sont massivement déployées. Les autorités sont à la recherche de "plusieurs suspects" qui feraient planer une menace d'attentat"imminente""avec armes et explosifs", comparable aux attaques de Paris du 13 novembre.

Des mesures de sécurité inédites

Samedi le gouvernement belge a placé la ville de Bruxelles en état d'alerte maximale (niveau 4), demandant à la population d'éviter les lieux fréquentés. Le reste du pays est en alerte de niveau 3. Dimanche soir lors d'une conférence de presse, évoquant une "situation exceptionnelle", Charles Michel a annoncé la décision de "diminuer les grands événements, de maintenir la fermeture du métro"et de "fermer les écoles" lundi, du jamais vu en Belgique.

"La menace est considérée comme sérieuse et imminente, l'ensemble du reste du pays reste en niveau 3. Tout est mis en oeuvre pour retourner à une situation normale, assumer nos responsabilités", a assuré le chef du gouvernement belge. Une nouvelle évaluation sécuritaire de la situation sera faite lundi dans l'après-midi.

Deux à dix terroristes recherchés

Comme l'a expliqué Charles Michel, les autorités craignent un scénario semblable, celui des attentats de Paris, avec des attaques simultanées à Bruxelles et en banlieue. "Ce que nous redoutons ce sont des attaques similaires à Paris, avec plusieurs individus, avec des offensives à plusieurs endroits" avec pour cibles potentielles "des endroits très fréquentés" a déclaré le Premier ministre belge.

Le nombre de personnes recherchées varie selon les sources. Selon Bernard Clerfayt, maire de Schaerbeek, l'une des communes de Bruxelles-Capitale, il y aurait actuellement "deux terroristes" dans la région prêts à commettre des attentats. 

De son côté, le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, était interrogé à la télévision sur le fait de savoir si l'opération de grande envergure menée ce week-end était uniquement liée à la possible présence de Salah Abdeslam, l'un des auteurs présumés des attentats de Paris. "Malheureusement non", a-t-il répondu. "Il s'agit de plusieurs suspects, c'est pourquoi nous avons mis en place une telle concentration de moyens."

Une source proche du dossier citée par France Info affirme, elle, qu'une dizaine de suspects seraient recherchés. Ils seraient organisés en équipes distinctes. De nombreuses armes et munitions, mais aussi des explosifs et des produits chimiques, ont été saisies au cours des perquisitions. les enquêteurs criagnent la présence d'un artificier quelque-part à Bruxelles.

Salah Abdeslam toujours en fuite

Le suspect-clé de l'enquête sur les attentats du 13 novembre, Salah Abdeslam, est toujours en fuite. Ce Français vivant en Belgique aurait quitté dès le 14 novembre la région parisienne pour la Belgique, exfiltré par deux hommes depuis inculpés par la justice belge, Hamza Hattou et Mohamed Hamri. Selon l'avocate de l'un d'eux, durant le trajet, Salah Abdeslam semblait "extrêmement énervé" et "peut-être prêt à se faire sauter".

Selon le JDD, l'un des hommes arrêtés aurait affirmé aux enquêteurs avoir déposé Salah Abdeslam près du stade Baudoin, dans le nord de la capitale belge. L'autre aurait confié l'avoir conduit à Molenbeek.

Le frère de Salah Abdeslam, Mohamed, a fait part de sa "conviction" qu'"en dernière minute", Salah a "décidé de ne pas aller au bout de ce qu'il souhaitait faire", a-t-il déclaré à la RTBF. Il pourrait en effet avoir renoncé, contrairement à ses comparses, à se faire exploser à l'issue des attaques de Paris.

Vendredi, un autre suspect troisième suspect arrêté en Belgique a été inculpé pour terrorisme. Selon le JDD, il aurait lui aussi aidé Abdeslam dans sa cavale. Du sang et des armes auraient été retrouvés dans son véhicule. Lors de son audition, il aurait reçu un SMS mystérieux : "Le juif n'est pas là."

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