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La prison de la Santé, à Paris, largement surpeuplée, accueille Nicolas Sarkozy. (BERTRAND GUAY / AFP)
"C'est nous considérer avec un certain mépris", dénonce Wilfried Fonck, secrétaire national de surveillants pénitentiaires Ufap-Unsa, mercredi 22 octobre sur France Inter, alors que Nicolas Sarkozy, incarcéré à la prison de la Santé depuis mardi, bénéficie de la protection de ses gardes du corps 24 heures sur 24 dans une cellule voisine.
Le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez a justifié ce dispositif, mercredi sur CNews/Europe 1, à cause de "menaces qui pèsent" sur l'ancien chef de l'État. Mais pour le syndicaliste, c'est "faire passer les personnels pénitentiaires pour ce qu'ils ne sont pas, c'est-à-dire des bons à rien". "La sécurité à l'intérieur d'un établissement pénitentiaire relève de professionnels [...], et ce sont les surveillants pénitentiaires dans leur ensemble" qui l'assurent, rappelle Wilfried Fonck.
Une situation "totalement inacceptable"
Pour lui, les propos de Laurent Nuñez veulent dire "qu'on ne fait pas bien notre travail, et ça veut dire aussi que, peut-être, nos collègues représentent une menace pour le président de la République", s'insurge encore Wilfried Fonck. Il qualifie cette situation de "totalement inacceptable" et espère "une réaction de Gérald Darmanin", le ministre de la Justice, pour "qu'il puisse prendre contact avec [Laurent Nuñez] et que ce cirque s'arrête rapidement".