le 24/09/2024 à 13:26
De la fumée s'échappe de plusieurs sites frappés par l'armée israélienne près de Baalbeck, dans l'Est du Liban, le 23 septembre 2024. (AFP)
Alors que la communauté internationale redoute une nouvelle escalade régionale dans ce conflit, la France réclame une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.
Ce qu'il faut savoir
Les intenses frappes israéliennes sur le Liban lundi ont fait 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, selon un nouveau bilan annoncé mardi 24 septembre par le ministre de la Santé libanais, Firass Abiad. Il a aussi fait état de 1 835 blessés. Ce bilan "dément toutes les allégations israéliennes selon lesquelles des combattants sont visés (...) La vérité, malheureusement, est que la grande majorité, si ce n'est pas tous, sont des personnes non armées qui se trouvaient dans leurs maisons", a-t-il aussi jugé. Suivez notre direct.
Le Hezbollah "ne peut pas rester seul" face à Israël, prévient le président iranien. Massoud Pezeshkian affirme lors d'un entretien avec la chaîne américaine CNN que son pays allait continuer à soutenir son allié. "Le Hezbollah ne peut pas s'opposer seul à un pays qui est défendu, soutenu et approvisionné par les pays occidentaux, les pays européens et les Etats-Unis (...) Nous ne devons pas permettre que le Liban devienne un autre Gaza", a-t-il dit.
Poursuite des bombardements israéliens dans le sud du Liban. L'armée de l'Etat hébreu a annoncé mardi avoir de nouveau frappé dans la nuit "des dizaines de cibles" du mouvement islamiste Hezbollah "dans de nombreuses régions du sud du Liban". Tsahal a par ailleurs annoncé que plus de "50 projectiles" ont été tirés mardi matin vers le nord d'Israël, "la majorité ont été interceptés" mais des bâtiments dans la zone ont été endommagés.
La France demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. Paris a appelé à l'arrêt immédiat des frappes "menées de part et d'autre" de la ligne de démarcation de l'ONU entre Israël et le Liban. Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a demandé "que se tienne une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur le Liban cette semaine", lors de l'Assemblée générale à New York.
"Aucun pays n'a à gagner" à une escalade au Moyen-Orient, juge le G7. Le cycle d'"actions et de réactions risque d'accroître la spirale de violence et de plonger tout le Moyen-Orient dans un conflit régional aux conséquences inimaginables", estime dans un communiqué le groupe de pays riches occidentaux. Joe Biden a dit de son côté qu'il "travaillait à une désescalade" au Liban alors que la Chine s'est dit "profondément choquée" par le nombre de victimes suite aux frappes israéliennes. Pour le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, "nous sommes presque au bord d'une guerre totale".
Air France prolonge la suspension de ses vols entre Paris et Beyrouth. "En raison de la situation sécuritaire à destination, Air France a suspendu ses liaisons entre Paris-Charles de Gaulle et Beyrouth jusqu'au mardi 1er octobre 2024 inclus", annonce la compagnie aérienne dans un communiqué. La reprise des vols vers la capitale libanaise, suspendus le 18 septembre, "restera soumise à une évaluation quotidienne de la situation sur place". En revanche, Air France "opère normalement" sa liaison entre Paris et Tel-Aviv.