le 06/10/2024 à 11:37

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, lors d'une réunion à Beyrouth (Liban), le 11 janvier 2024. (JOSEPH EID / AFP)
Cette déclaration intervient après une nouvelle nuit de bombardements sur Beyrouth et de raids militaires israéliens dans le sud du Liban.
Un nouvel appel à la trêve. Le Premier ministre libanais Najib Mikati a exhorté dimanche 6 octobre la communauté internationale à "faire pression sur Israël" pour "s'engager à un cessez-le-feu", après une nuit d'intenses bombardements israéliens sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Le chef du gouvernement libanais a par ailleurs salué le président français Emmanuel Macron qui a "une nouvelle fois soutenu le Liban" en évoquant un prochain sommet international, redisant son "soutien à l'appel de la France et des Etats-Unis" pour une trêve. Suivez notre direct.
La France et Israël divisés après une déclaration d'Emmanuel Macron. Une crise politique a éclaté samedi soir concernant des propos du président français, qui a appelé à "ne pas fournir les armes de la guerre" à Israël "si on appelle à un cessez-le-feu". Le message prônant la "cohérence" n'est pas du tout passé côté israélien, le Premier ministre du pays, Benyamin Nétanyahou parlant d'une "honte". Plus tard dans la soirée, l'Elysée a publié un communiqué assurant que la France "est l'amie indéfectible d'Israël", tout en déplorant les mots "excessifs" du leader israélien.
Le Hezbollah dit avoir repoussé l'armée israélienne à la frontière. L'organisation pro-Iran a déclaré avoir contré dans la nuit de samedi à dimanche une "tentative" d'infiltration de l'armée israélienne, qui mène depuis plusieurs jours des raids dans le sud du Liban contre les forces du Hezbollah. Dans un communiqué, le mouvement islamiste libanais a déclaré que "lorsqu'une force de soldats ennemis israéliens a tenté de s'infiltrer (...) à Blida", ses combattants l'ont "prise pour cible avec des obus d'artillerie et contrainte à battre en retraite".
De nouvelles frappes israéliennes au sud de Beyrouth. L'agence de presse nationale libanaise ANI a signalé dans la nuit de samedi à dimanche au moins cinq frappes israéliennes visant la banlieue sud de Beyrouth et ses environs, dont quatre "très violentes". Dans la soirée, l'armée israélienne avait appelé à évacuer plusieurs quartiers de cette zone urbaine réputée pour être un fief du Hezbollah. Sur les réseaux sociaux, des images d'immeubles en flamme et d'une énorme boule de feu s'élevant dans les airs ont été diffusées par des riverains. Dimanche matin, une nouvelle frappe israélienne a visé cette zone, a rapporté l'agence ANI.
Les évacuations de ressortissants occidentaux se poursuivent au Liban. Les Etats-Unis ont évacué samedi environ 145 nouvelles personnes du Liban dans deux avions à destination de la Turquie, a annoncé samedi soir le département d'Etat américain, face à l'intensification de l'offensive israélienne contre le Hezbollah. Au total "600 citoyens américains" et leur famille proche ont déjà été évacués selon la diplomatie américaine. De leur côté, les Pays-Bas vont transporter environ 400 personnes hors du pays à la fin de la première opération d'évacuation. Le Royaume-Uni a également organisé des vols spécifiques pour ses ressortissants, permettant d'évacuer plus de 250 personnes.
Une frappe israélienne fait 21 morts dans le centre de la bande de Gaza. La Défense civile de Gaza a fait état dimanche d'au moins 21 morts dans une frappe israélienne sur une mosquée abritant des déplacés de guerre à Deir el-Balah (centre du territoire). De son côté, l'armée israélienne a expliqué dans un communiqué avoir "mené une frappe précise sur des terroristes du Hamas qui opéraient dans un centre de commandement et de contrôle situé dans une structure qui servait auparavant de mosquée". Ce nouveau bombardement vient alourdir le bilan édifiant des morts à Gaza depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, estimé à 41 285 morts, selon des données communiquées samedi par le ministère de la Santé (contrôlé par l'organisation islamiste).