Défi Mode a retrouvé son indépendance

le 26/10/2016 à 10:11

Après 18 mois sur le fil du rasoir, l’entreprise brivadoise Défi Mode renoue avec ses racines et les recettes qui ont fait son succès. Aux manettes, Nenad Jeremic, qui a racheté la société à Vivarte.

Exactement trente ans. Trente années se sont écoulées depuis que les frères Montel, Bernard et Dominique, ont ouvert la première enseigne Défi Mode en 1986. Mais si 2015, et une bonne partie de 2016, ont été des années pleines d'incertitudes, c'est avec énergie et optimisme que l'entreprise passe le cap des 30 ans.

« Une entreprise indépendante »

« Depuis le 1er septembre, Nenad Jeremic est notre patron et nous sommes une entreprise indépendante », résume Christel Delherme, déléguée syndicale CGT. Un retour aux sources après le passage, en 2008, dans le giron du groupe italien Vivarte. Car le plan social de 2015, qui a entraîné la suppression de 123 emplois, dont 50 à Brioude et la décision de Vivarte de vendre Défi Mode avait fait craindre le pire à Brioude. « Nenad Jéremic ne souhaitait délocaliser ni le siège ni la logistique. Tous les accords d'entreprise restent tels quels, les acquis aussi », précise Christel Delherm, qui souligne que pendant la négociation pour la cession de Défi Mode, qui s'est prolongée jusqu'à la fin du mois de juillet, les appuis du maire de Brioude Jean-Jacques Faucher et du député Peter Vigier ont été déterminants.

Retour aux fondamentaux

Aujourd'hui, finis les déstockages des autres enseignes. Défi Mode revient à ses fondamentaux. « On teste des produits, des univers et Brioude est devenu notre magasin laboratoire », précise Christel Delherme. Depuis trois semaines, la boutique de la zone Lous Venioux propose ainsi de la bagagerie et du linge de maison. Et le succès est au rendez-vous. « C'est un retour aux sources », se réjouit Philippe Lauroy, le responsable commercial, qui travaille depuis vingt ans chez Défi Mode.

Nenad Jeremic s'est donné trois ans pour réussir. « Je suis persuadé qu'il y a matière à repartir. Mais notre offre doit être plus riche, plus adaptée et à des prix très compétitifs », explique ce quinquagénaire qui a présidé La Halle, et une chaîne de parfumeries numéro un en Italie. « C'est vrai que c'est un pari, reconnaît-il. Mais mûrement réfléchi. »