Europe 2 - Virgin Radio

Coca-Cola s’engage un peu plus dans le recyclage

le 13/05/2016 à 11:58

 

Dans le cadre de son programme 2015-2020 RSE (responsabilité sociétale des entreprises), la marque de soda Coca-Cola entend augmenter le taux d’utilisation du PET recyclé dans ses bouteilles. Un objectif qui passe par un développement encore plus important de l’économie circulaire.

"Recycle du bonheur." C’est sous ce slogan que Coca-Cola Entreprise (CCE) se charge de promouvoir le recyclage de ses bouteilles et canettes auprès du consommateur. L’entreprise réalise des animations sur ce sujet, dans les grandes surfaces, les festivals d’été ou les événements sportifs. Depuis 2010, CCE assure ainsi avoir sensibilisé plus de 6 millions de personnes au geste de tri. Elle compte également mettre à profit l’événement de COP21, la Conférence des Nations unies à Paris sur le climat, du 30 novembre au 11 décembre 2015, pour marteler son message, et prévoit une animation sur ce thème lors de l’exposition prévue au Grand Palais par l’organisme Solutions COP21, qui regroupe de multiples acteurs du privé.

Au-delà de l’aspect communication, ce geste est clé dans le circuit du PET recyclé. Un matériau important pour CCE, car celui-ci entre actuellement en moyenne à hauteur de 34% dans la fabrication des bouteilles en plastique. Sachant que ce type de contenant représente environ 40% des emballages du groupe, le métal pesant 40%, les 20% restants passent en verre et divers. Dans son nouveau programme RSE (responsabilité sociétale des entreprises), qui fixe les engagements du groupe de 2015 à 2020, l’industriel entend aller plus loin et vise un taux de PET recyclé de 40% d’ici à la fin de l’année. Autrement dit, chaque nouvelle bouteille de Coca-Cola contiendra un peu plus d’une ancienne bouteille. Le PET recyclé ayant les mêmes caractéristiques que le PET neuf et pouvant quasi se recycler une dizaine de fois.

Des volumes encore insuffisants

Si Coca-Cola insiste tant sur la nécessité du recyclage des bouteilles en plastique, c’est que les volumes de PET recyclé restent insuffisants pour le marché. Pourtant, les industriels ne se battent pas toujours pour utiliser ce matériau car, selon le prix du pétrole, la matière recyclée peut coûter plus cher au final que celle neuve. Ce n’est pas par hasard que CCE expose en ce moment, dans le cadre de l’Exposition universelle de Milan, ce qui pourrait être la bouteille du futur, 100% végétale."Nous sommes toujours en phase de R & D, mais ce projet représente une voie d’avenir, argue Arnaud Rolland, responsable développement durable et RSE de CCE. Cette bouteille est fabriquée à partir de déchets de végétaux et elle peut aussi se recycler."

Mais, en attendant, le PET recyclé reste la voie durable privilégiée. Le spécialiste des sodas a placé 8,7 millions dans la coentreprise Infineo, avec Appe, le leader en France du PET recyclé, afin d’améliorer le taux de recyclage des bouteilles en plastique en France. Cet investissement a été un succès, puisqu’il s’est traduit par un gain de 70% de la capacité du site, soit plus de 20 000 tonnes ou 600 millions de bouteilles en plastique recyclé. Infineo, situé à Sainte Marie la Blanche près de Beaune, en Côte d’or (21), produit 48 000 de PET recyclé par an et alimente 100% des besoins de CCE pour les cinq usines françaises. Le site Infineo a aussi été mis à profit pour l’évangélisation sur le recyclage. CCE y a adossé un centre pédagogique qui reçoit écoliers, étudiants et professionnels pour découvrir l’attrait de l’économie circulaire et du recyclage du PET. Depuis son ouverture en octobre 2013, plus de 3 000 visiteurs s’y sont rendus.

Toujours dans le cadre de son programme RSE, CCE veut limiter le poids de ses emballages en plastique ou en aluminium. Avec un but : utiliser le moins de matériau possible.

Moins de 6 000 tonnes depuis 2007

Ainsi, la firme a déjà réduit de 15% le poids de ses emballages PET 1,5l sur les dix dernières années, et de 30% le poids des canettes 33 cl depuis vingt ans. Au total, 6 000 tonnes de matériaux d’emballages ont été économisées depuis 2007 via leur allégement.

Plus globalement, CCE travaille à la réduction de son empreinte carbone et ambitionne de la baisser d’ici à 2020. "Les matériaux et l’emballage représentent 50% de nos émissions sur la chaîne de valeur, détaille Arnaud Rolland. Les flux frigorigènes pèsent 35% et le transport, seulement, 6%. Depuis 2007, nous avons baissé de 37% notre consommation d’énergie pour la production de Coca-Cola. Nous comptons atteindre 50% d’ici à 2020, grâce à une nouvelle feuille de route. Nous disposons de trois leviers : les procédures industrielles, la lumière, et le système de chauffage et de réfrigération." Ainsi, l’usine de Socx, dans le Nord, a été pilote pour la France en passant ISO 50001, avec un concept de Smart Lighting. Quelque 400 appareils à leds couplés à des capteurs de mouvements éclairent l’usine en fonction des besoins. L’économie réalisée a été d’environ 1 500 MWh, soit 7% de la consommation électrique. Et ce n’est pas fini. 

 

Les objectifs RSE de CCE à horizon 2020

  • Réduire de 50% l’empreinte carbone de ses activités directes, avec une baissede 50% pour la partie usine, 30% pour le transport et 50% pour les matériels réfrigérés.
  • Inclure 40% de PET recyclé dans les bouteilles, contre 34% actuellement.
  • Utiliser 100% des ingrédients clés issusde sources durables.

 

Un circuit en 6 étapes

Et demain ?

Présentée en ce moment dans le cadre de l’Exposition universelle de Milan, la Bottle Plant – à l’état de prototype – est la première bouteille plastique 100% végétale. Fabriquée à partir de déchets végétaux, elle est entièrement recyclable. Une voie d’avenir pour Coca-Cola.

Questions / Réponses

Aucune question. Soyez le premier à poser une question.
  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Commentaires